À la croisée des chemins entre expérience mystique, performance artistique, activité ludique, rituel et technique de connaissance de soi, la suspension corporelle est de ces pratiques contemporaines qui restent largement méconnues, fascinant souvent, effrayant parfois.
Pratiquée depuis des millénaires par les hindous comme par les shamans amérindiens, la suspension a pris un nouvel essort à la fin des années 60 grâce au précurseur des modifications corporelles Fakir Musafar, puis dans les années 70 à travers le travail de performance de l’artiste australien Stelarc.
Elle est aujourd’hui partie intégrante de la culture des arts corporels au pluriel, et s’est affirmée, au fil des années, comme une discipline à part entière, convoquant une diversité de savoirs-faires pour constituer une plateforme d’expression artistique dont les ramifications sont en constante évolution.